Le dépôt
A mieux y réfléchir (avril 2023)
A mieux y réfléchir
suivi de
C.Q.F.D.
(I.S.B.N. 9782958223922)
prix : 12 euros
Préface
Ce qui est ennuyeux lorsque l’on est invité à écrire une préface à l’ouvrage d’un ami, c’est qu’elle nous conduit inévitablement à saluer les qualités, les dons, les talents du récipiendaire.
D’ordinaire, le préfacier se fend alors d’un florilège d’anecdotes plus ou moins savoureuses mettant en scène l’auteur, délivre un tombereau d’épithètes plus flatteuses l’une que l’autre, où fleurissent les « remarquable », « magnifique », « sensationnel », quand ce ne sont pas les superlatifs du genre : « le plus grand de nos auteurs », « le plus fin de nos écrivains », « le plus spirituel de nos humoristes ».
Or, pour ma part, malgré les liens d’affection qui nous unissent, Patrick Modolo et votre serviteur, ce sont plutôt ses défauts que je souhaite souligner. Ou plus exactement son défaut majeur : il a plus d’esprit que moi ! Et s’il y a une chose que mon ego et moi détestons par-dessus tout, c’est bien qu’on se mêle d’être plus drôle, plus spirituel, plus fin que nous.
Certes, Patrick Modolo connaît son Tristan Bernard et son Pierre Desproges par cœur, ce qui aide rudement quand on embrasse (de rideau) la carrière d’auteur gai, mais le bougre y ajoute sa pratique achevée de l’absurde et son sens aigu de l’observation, au point que lorsque je lis : « À bien y réfléchir, l'argent sale se remet souvent en mains propres... », je ne sais plus s’il s’agit d’un extrait d’une chronique d’Alexandre Vialatte ou bien d’une pensée de Pierre Dac ou de Francis Blanche, avant qu’un autre de ses admirateurs ne mette fin à mon interrogation en me rappelant que cette saillie (comme disait Jeanson) est de l’ami Patrick.
Voilà pourquoi, tout compte fait, je ne peux que vous inciter, ô lecteurs, à feuilleter les pages de l’ouvrage de Patrick Modolo. S’il vous déplaît, conseillez-le à vos ennemis, ce sera bien fait pour eux ; en revanche, s’il vous plaît, ne manquez pas d’en parler à vos amis, ce sera bien fait pour Patrick.
Tant il est vrai, après tout, qu’un homme qui aime Alphonse Allais ne peut pas être totalement mauvais.
Ce Qu’il Fallait Dénoncer !
Jean-Pierre Delaune
A mieux y réfléchir
A mieux y réfléchir
suivi de
C.Q.F.D.
Préface
Ce qui est ennuyeux lorsque l’on est invité à écrire une préface à l’ouvrage d’un ami, c’est qu’elle nous conduit inévitablement à saluer les qualités, les dons, les talents du récipiendaire.
D’ordinaire, le préfacier se fend alors d’un florilège d’anecdotes plus ou moins savoureuses mettant en scène l’auteur, délivre un tombereau d’épithètes plus flatteuses l’une que l’autre, où fleurissent les « remarquable », « magnifique », « sensationnel », quand ce ne sont pas les superlatifs du genre : « le plus grand de nos auteurs », « le plus fin de nos écrivains », « le plus spirituel de nos humoristes ».
Or, pour ma part, malgré les liens d’affection qui nous unissent, Patrick Modolo et votre serviteur, ce sont plutôt ses défauts que je souhaite souligner. Ou plus exactement son défaut majeur : il a plus d’esprit que moi ! Et s’il y a une chose que mon ego et moi détestons par-dessus tout, c’est bien qu’on se mêle d’être plus drôle, plus spirituel, plus fin que nous.
Certes, Patrick Modolo connaît son Tristan Bernard et son Pierre Desproges par cœur, ce qui aide rudement quand on embrasse (de rideau) la carrière d’auteur gai, mais le bougre y ajoute sa pratique achevée de l’absurde et son sens aigu de l’observation, au point que lorsque je lis : « À bien y réfléchir, l'argent sale se remet souvent en mains propres... », je ne sais plus s’il s’agit d’un extrait d’une chronique d’Alexandre Vialatte ou bien d’une pensée de Pierre Dac ou de Francis Blanche, avant qu’un autre de ses admirateurs ne mette fin à mon interrogation en me rappelant que cette saillie (comme disait Jeanson) est de l’ami Patrick.
Voilà pourquoi, tout compte fait, je ne peux que vous inciter, ô lecteurs, à feuilleter les pages de l’ouvrage de Patrick Modolo. S’il vous déplaît, conseillez-le à vos ennemis, ce sera bien fait pour eux ; en revanche, s’il vous plaît, ne manquez pas d’en parler à vos amis, ce sera bien fait pour Patrick.
Tant il est vrai, après tout, qu’un homme qui aime Alphonse Allais ne peut pas être totalement mauvais.
Ce Qu’il Fallait Dénoncer !
Jean-Pierre Delaune
A mieux y réfléchir
- A bien y réfléchir, le véritable expert du travail à la chaîne reste le bûcheron, qui, avec sa tronçonneuse, abat beaucoup de bouleaux…
- Et à mieux y réfléchir, la réflexion que garde constamment en tête tout bon bûcheron intellectuel est bien : "Scie-boulot, scie-boulot, scie-boulot".
- Et à encore mieux y réfléchir, le vrai précurseur du travail à la chaîne en littérature, c'est encore le bûcheron, qui, avec sa tronçonneuse, abat tant de boulot qu'il est presque le premier maillon du livre. Le chaînon manquant, en quelque sorte.
- À bien y réfléchir, il vaut mieux vivre de sa plume que vivre en plumant les autres.
- A bien y réfléchir, depuis qu'existent les portables, les femmes ont plus les fesses carrées. Sans parler des hommes ! Je n’y callipyge plus rien !
- A bien y réfléchir, quels furent les derniers mots de Christophe Dominici en haut de l'immeuble ? " Tiens, on domine, d'ici..."
- A bien y réfléchir, les lentilles de contact sont bien utiles. Surtout quand on joue au rugby.
- A bien y réfléchir, j’en connais qui ont dû éprouver une grande peine pour composer et écrire leur musique, à en juger par tous ces soupirs à portée de main.
- A bien y réfléchir, peut-on chercher des poux dans la crête d'un coq, si fier soit-il ?
- A bien y réfléchir, comme dirait mon père, ceux qui parlent de moi derrière mon dos ne parlent en fait qu'à mon cul.
- A bien y réfléchir, j'ai toujours préféré les spiritueux et leurs quarante degrés aux spirituels et à leur second degré.
- A bien y réfléchir, qu’est-ce que la Poésie ? Et bien disons que la Poésie ne se définit que par les questions qu'elle pose.
- À bien y réfléchir, aujourd'hui, vivre avec son temps implique souvent de ne pas prendre le temps de vivre.
- A bien y réfléchir, qui des aveugles ou des sourds échappe le plus aux couleurs criardes ?
- A bien y réfléchir, on connaît Proust pour la longueur interminable de ses phrases... Pourtant, sa plus célèbre reste bien : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure."
- A bien y réfléchir, avec les coupes claires budgétaires, les grabataires à l'hôpital sont plutôt des cas graves à terre...
- A bien y réfléchir, de la coquille à la couille, il n'y a jamais qu'un Q...
- A bien y réfléchir, l'argent sale se remet souvent en mains propres...
- A bien y réfléchir, avec l'AX, la BX, la CX, on peut soupçonner Citroën d'avoir voulu entreprendre un abécédaire du X...
- A bien y réfléchir, pas étonnant qu'autant de scènes de Q engendrent des naissances sous X...
- A bien y réfléchir, j'éprouve toujours beaucoup de tristesse et de douleur en me rappelant la mort du capitaine Crochet, un matin, en se levant, et voulant, dans ce réflexe typiquement masculin, se gratter négligemment les testicules.
- A bien y réfléchir, seul le poète compte ses pieds sur ses doigts de main.
- A bien y réfléchir, vaincu, c'est dix-neuf de trop.
- Et à mieux y réfléchir, un con-vaincu, c’est une drôle d'orgie...
- A bien y réfléchir, quelles furent les dernières paroles d'Icare, arrivé près du soleil ? "I don't care..."
- A bien y réfléchir, à vouloir être plus royaliste que le roi, on finit vite par être le roi des cons. Merci donc à la Révolution et aux régicides.
- A bien y réfléchir, doit-on juger de la popularité d'un candidat à l’élection présidentielle à sa circonférence de presse?
- À bien y réfléchir, si à Noël nous tisons, il y a de fortes chances de se retrouver, à Pâques, seuls au balcon.
- Et à mieux y réfléchir, si à Noël on est demi-nus au balcon, on a de fortes chances de se les peler torse nu à Pâques, même avec son tison. Poilant, non ?
- À bien y réfléchir, on sait qu'on commence à vieillir quand on a soit un médecin, soit un Président de la République, plus jeune que soi !
- A bien y réfléchir, les œufs qui ne sont pas trouvés lors de la chasse aux œufs de Pâques restent-ils longtemps chocolat ?
- À bien y réfléchir, mon maître Desproges, parlant de la plus grande Institution de Langue Française, disait : "C'est là qu'y a des mies." Nuançons tout de même en rajoutant qu'on y trouve aussi beaucoup de croûtes...
- À bien y réfléchir, j'ai toujours préféré faire le paon à faire le coq. Depuis ma plus tendre enfance je sais faire la roue. Et côté ostentation, j’en connais un rayon.
- À bien y réfléchir, que font les femmes avec des hommes qui n'ont pas leur langue dans leur poche ?
- À bien y réfléchir, rien de tel que la canicule pour refroidir les hardeurs...
- À bien y réfléchir, l'erreur des uns fait bien souvent le malheur des autres.
- À bien y réfléchir, peut-on parler d'un ours mal léché pour qualifier un mauvais manuscrit d'auteur un peu trop rugueux ?
- À bien y réfléchir, Cyrano, s'il avait eu un penchant pour le Bergerac, aurait dû en boire quelques tonneaux avant d'en avoir un coup dans le nez !
- À bien y réfléchir, quand Marcel boxe, Marcel serre poings et Marcel serre dents. Mais à trop serrer les dents, on en abîme vite son mors.
- A bien réfléchir, si les Espagnols boivent leur café con leche, pas étonnant qu'ils soient donc un peu olé olé.
- À bien y réfléchir, le fameux bourgeois gentilhomme adore les figures de style. Surtout si elles sont mises en tropes.
- A bien y réfléchir, on n'a pas encore trouvé la technologie de pointe pour éviter l'heure de pointe. De quoi continuer à chercher midi à quatorze heures !
- À bien y réfléchir, que dit le chirurgien esthétique anglo-saxon à une auto-stoppeuse qui lui a tapé dans l'œil : "Can I give you a lift1 ?"
- À bien y réfléchir, avec la pangée et la poussée des océans, notre globe était-il à l’origine incontinent?
- À bien y réfléchir, l'acrimonie n'a rien ni du gaz hilarant, ni du gaz lacrymo.
- À bien y réfléchir, si le naturiste vit dans la nature, où donc vit le nudiste ?
- À bien y réfléchir, le Boléro de Barjavel fait souvent des ravages à l'Opéra.
- À bien y réfléchir, la révolution des planètes autour du soleil ne vaudra jamais la révolution autour du Roi Soleil.
- À bien y réfléchir, je souhaite bon courage à celui qui, excédé, veut tuer un moustique avec une hache.
- À bien y réfléchir, au Moyen-Âge, les oriflammes servaient surtout à mettre le feu aux poudres des ardeurs guerrières.
- A bien y réfléchir, pas étonnant que le ciel de New York soit si rouge, avec tous ces gratte-ciels !
- À bien y réfléchir, être à cheval sur ses principes implique souvent de s'asseoir dessus.
- Et à mieux y réfléchir, il n'est jamais évident d'avoir le cul bordé de nouilles, surtout si on l'a entre deux chaises !
- À bien y réfléchir, les retraités, après avoir si longtemps gagné leur vie, attendent-ils de la perdre?
- À bien y réfléchir, à trop verser dans la condescendance, on risque vite de finir avec une descendance à la con...
- À bien y réfléchir, comment le suicidaire qui veut tant perdre la vie s'y prend-il pour tuer le temps ?
- À bien y réfléchir, on ne se baigne jamais deux fois dans le même bain de foule. Surtout pour les Présidents de la République.
- Et à mieux y réfléchir, j'ai toujours préféré les bains de foule aux bains de sang. Même si depuis l'invention de la voiture bélier, je suis un peu perturbé.
- Et à encore mieux y réfléchir, voici le plus beau des proverbes maffieux sardes : "En Sardaigne, tout baigne. Même dans le sang."
- À bien y réfléchir, le vin de noyer est le seul vrai remède pour bien noyer son chagrin.
- À bien y réfléchir, qui était Sardanapalm ? Le feu Roi d'Assyrie...
- À bien y réfléchir, Jésus Christ était un grand critique d'art, surtout célèbre pour avoir descendu Delacroix.
- À bien y réfléchir, la Sicîle est un magnifique archipel méditerranée, mais qui compte cinq îles de trop.
- Et à mieux y réfléchir, les cyclopes qui y vivaient dans l’Antiquité n’étaient pas cinq de trop.
- Mais à mieux y réfléchir encore, Sisyphe, cela ferait une toute petite ivaie par rapport à la taille des rochers.
- À bien y réfléchir, l’Alexandrie antique reste la seule véritable réponse au phare ouest de notre civilisation.
- À bien y réfléchir, le rire, ça conserve. Pas étonnant alors que la conserve rit. Ni que les sardines ne puissent y tourner en rond !
- À bien y réfléchir, l'omnipotence serait-elle la faculté à pouvoir se pendre partout ?
- À bien y réfléchir, je suis déjà allé en Belgique. Une fois.
- À bien y réfléchir, que faire si les cigales fourmillent l'été ?
- À bien y réfléchir, j'ai toujours préféré les fines bouches aux grandes gueules.
- À bien y réfléchir, est-ce que trop boire de soda serait le signe des sados? Laissons témoigner sur ce point quelques ados...
- À bien y réfléchir, Lou Reed a récemment pris un sacré coup de vieux.
- À bien y réfléchir, prendre une caisse n'empêche pas d'en lâcher une.
- À bien y réfléchir, la politique est une chose bien trop sérieuse pour être confiée à des politiciens...
- À bien y réfléchir, c'est quand tout est O.K. qu'on est le plus proche du K.O.
- À bien y réfléchir, gagner sa vie ne devrait jamais impliquer d'un jour risquer de la perdre.
- À bien y réfléchir, le véritable trait d'union entre les Périgourdins et les Amérindiens reste bien la grotte de la squaw.
- À bien y réfléchir, la mort de Jean-Luc Godard a ouvert en France la voie du suisside assisté.
- À bien y réfléchir, si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, quel futur attend les insomniaques ?
- À bien y réfléchir, après Athéna Glauké aux yeux pers, que penser du demi-dieu David Bowie, aux lunettes aux verres ronds ?
- À bien y réfléchir, pourquoi le mot tréma n'en a-t-il pas ?
- À bien y réfléchir, Camilla Parker Bowles est bien une Reine qu'on sort...
- À bien y réfléchir, avant j'avais des principes. Maintenant j'ai des enfants.
- Et à mieux y réfléchir, maintenant, j'ai même eu des enfants en confinement.
- À bien y réfléchir, entre la robe de chambre et la chemise de nuit, on est facilement rhabillé pour l'hiver.
- À bien y réfléchir, qui, du gouvernement qui nous infantilise ou du peuple, est le plus puéril ? Quelle insanité !
- À bien y réfléchir, l’acrimonie n'est pas lacrymogène.
- À bien y réfléchir, le fruit défendu reste dans la Bible le fruit de la passion...
- À bien y réfléchir, dans notre société actuelle, les requins sont bien les véritables les cent-dents...
- À bien y réfléchir, un anthropophage n'est rien d'autre qu'un homme qui a une faim de loup...
- À bien y réfléchir, j'ai toujours préféré les années bissextile à la journée des bi sans textile.
- À bien y réfléchir, dans les bijouteries Julien Dorcel, n'y trouve-t-on que des "bijouX" ?
- À bien y réfléchir, j'ai toujours préféré le latin de cuisine au latin d'église...peut-être à cause du vin de messe !
- À bien y réfléchir, la solde n'est que le prix d’une vie au rabais.
- Et à mieux y réfléchir, le salaire de la peur se réduit souvent comme une peau de chagrin.
- À bien y réfléchir, on ne voit bien les bijoux qu'à la lueur des bougies. Prions donc tous pour un jour voir 36 chandelles.
- À bien y réfléchir, même avec son immense panache, Cyrano de Bergerac n'a jamais pris de nom de plume.
- À bien y réfléchir, le jeune cancre en pleine dictée se sent un peu comme un vieux lubrique en pleine orgie : il n'accorde pas d'attention au genre et au nombre.
- À bien y réfléchir, l'étymologie est bien le pendant littéraire de L'origine du monde de Courbet. Surtout pour des mots comme « orchidée »…
- Età bien y réfléchir, le mot "orchidée" est un mot féminin qui, étymologiquement, a pourtant bien des couilles…
- À bien y réfléchir, entre la quadrature, le quatrain, le quadrilatère, la quarantaine, à prononcer, j'en reste coi....mais je n'en fais pas cas.
- À bien y réfléchir, la Bible écologique devrait commencer par ces mots : "Tu es compost. Et tu redeviendras compost." D'où l'importance de se faire incinérer…
- À bien y réfléchir, avec les cadrans solaires, difficile de remettre les pendules à l'heure…
- À mieux y réfléchir, remettre les pendules à l'heure d'été ou à l'heure d'hiver reste chaque année une gageure ! Tout n’est qu’alors histoire de reculer pour mieux sauter. Tout cela rien que pour être un tout petit peu en avance sur son temps.
- Et à encore mieux y réfléchir, je ne me risquerais pas à remettre les pendules de L'Horloge de Baudelaire à l'heure.
- À bien y réfléchir, qu'est-ce qui rapproche John Rambo d'Arthur Rimbaud ? La poésie peut-être… Mais savoir que Rimbaud finit sa vie vendeur d'armes laisse bien à réfléchir quand même…
- Et à bien y réfléchir, Jeanne d'Arc-en-ciel serait un bon symbole de la lutte LG.B.T.Q.I.+ toutes les autres lettres de l’alphabet.
- À bien y réfléchir, le chemin de la moule au moule est sensiblement le même que celui de la poêle au poêle.
- À bien y réfléchir, a-t-on besoin d'un sablier pour chronométrer une plage-horaire ?
- Et à mieux y réfléchir, c'est quand on manque le plus de temps qu'on monte le plus facilement au créneau-horaire.
- À bien y réfléchir, certains font des livres et sont donc écrivains, alors que d'autres sont artistes et font de la littérature.
- À bien y réfléchir, si l'on a l'esprit qui fourmille d'idées, il est alors bon de faire descendre un peu ces fourmis dans les jambes…histoire de mettre ces idées au pas, et en ordre de marche.
- À bien y réfléchir, avec le réchauffement climatique, plus de la moitié des espèces animales sont vouées à l'extinction...Ça va, il n'y a pas mort d'homme…
- Et à mieux y réfléchir, le réchauffement climatique, ça a du bon ! Et c'est presque poétique. Rimbaldien même ! Puisque ça chante "le dérèglement dans tous les sens"...Histoire de nous en rendre tous bien azimutés...
- À bien y réfléchir, humour et bon goût ne font pas forcément bon ménage. Sauf si on a un humour qui déménage !
- À bien y réfléchir, aux Pays-Bas, est-il possible de prendre près de l’eau un grand polder ?
- À bien y réfléchir, il n'est pas étonnant que le supplice de la tour tourne souvent au drame avant de tourner court.
- À bien y réfléchir, plus les amours sont plurielles, plus il y a de chances qu'elles soient singulières…
- À bien y réfléchir, on pourrait traduire « qui va piano, va sano » par "qui prend son temps arrive sain et sauf ". Mais depuis quelque temps on lui préférera cette nouvelle traduction : "Qui va doucement se faire vacciner arrive quand même à Sanofi".
- À bien y réfléchir, j'ai toujours préféré les pilotis au pilori. Question de santé. Et de grand air.
- À bien y réfléchir, si la catharsis désigne l'expurgation des passions, comment appelle-t-on alors l'expurgation des Cathares ?
- À bien y réfléchir, l'écrivain qui se fait trop de sang d'encre devant sa page blanche risque de finir par écrire des histoires qui se terminent en os de boudin.
- À bien y réfléchir, où que la cochonne aille, la cochonne rit.
- À bien y réfléchir, il faut avoir l'esprit bien mal tourné pour vouloir enfoncer le clou avec un tourne-vice.
- Et à bien y réfléchir, quand je tombe sur le mot "concupiscent", je ne peux m'empêcher d'avoir l'esprit mal tourné. Ou bien tourné, selon. Voire bien mal tourné...
- À bien y réfléchir, un cruciverbiste n'écrit-il que des cruci-fictions?
- À bien y réfléchir, la Seconde Guerre mondiale a failli laisser le monde en croix. Gammée.
- À bien y réfléchir, seul un esprit bien torturé pouvait trouver une réponse quand il était soumis à la question.
- À bien y réfléchir, se taper un régime de bananes sert-il vraiment à perdre du poids ?
- À bien y réfléchir, les mots "cathare" et "catharsis" sont sûrement des maux croisés, inventés par des cruciverbistes templiers peu scrupuleux.
- À bien y réfléchir, les oies du Capitole ne feront plus jamais le poids contre le taureau du Capital de Wall Street. Sauf si on fait le mur. Cette dernière expression étant depuis Donald Trump à prendre avec des pincettes aux États-Unis...
- À bien y réfléchir, doit-on les guerres médiques au regard d'Athéna aux yeux pers ?
- Et à mieux y réfléchir, si les guerres médiques ne sont guère puniques, les guerres mutiques ne sont-elles guère pudiques ? Une Histoire à en perdre son latin. Et son grec aussi !
- À bien y réfléchir, Pierre et Marie Curie ont-ils été les précurseurs de la cuisine moléculaire indienne ?
- À bien y réfléchir, le Capitaine Haddock n'est pas un vieux loup de mer ! Même s'il a dû passer une bonne partie de sa vie au bar de la Marine. Lieu peu fréquentable...
- À bien y réfléchir, rédiger un abécédaire est le B.A.-BA de tout bon lexicographe débutant.
- Et à mieux y réfléchir, le B.C.B.G. est un homme qui a bien peu d’esprit, et encore moins de lettres.
- Et à mieux y réfléchir, il est bien plus aisé à l'homme de lettres d'avoir de bons mots…
- À bien y réfléchir, si les consonnes doubles se distinguaient, les voyelles doubles se diphtongueraient !
- À bien y réfléchir, l'expression latine manu militari se traduirait-elle par "Emmanuel Macron, Président de la République et chef des armées" ?
- À bien y réfléchir, j’ai toujours préféré le S.E.C.A.M. au P.A.L. C’est plus beau, c’est plus calme. Et ça fait certainement moins mal.
- À mieux y réfléchir, "à être trop pieux on finit vite empalé" (proverbe martyr chrétien).
- À bien y réfléchir, il est bien plus facile de traduire les plagiaires de Mallarmé en justice que de le traduire en anglais.
- À bien y réfléchir, si la dune du Pilat est le plus grand rempart naturel d'Europe, je n'ose imaginer la taille du château de sable...
- À bien y réfléchir, le bassin d'Arcachon n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, dans l'Aisne.
- Et à mieux y réfléchir, l'Aisne, contrairement à ce que l'on pourrait croire, est bien dans les Hauts de France.
- Et à encore mieux y réfléchir, ce bassin d'Arcachon n'est pas adossé au Bas-Rhin. Ni même au Haut-Rhin du reste.
- À bien y réfléchir, qui donc a fait souffrir le martyre ?
- À bien y réfléchir, le rock n'est qu'une musique qui amplifie les mouvements de tête.
- À bien y réfléchir, touche-pipi se joue souvent en même temps que cache-cache...
- À bien y réfléchir, le sens de l'humour des japonais est souvent trop bridé, même s'il n'y a pas que leur hara-kiri.
- À bien y réfléchir, j’ai toujours préféré les saxons français aux anglo-saxons.
- À bien y réfléchir, Verlaine déclarait dans Chanson d’automne s’en aller « au vent mauvais ». Voilà qui n’est si grave, considérant que s’il s’en était allé au vent pire, il se serait retrouvé aux tréfonds des Carpates.
- À bien y réfléchir, à trop viser la gloire, on n’atteint que la gloriole.
- Et à mieux y réfléchir, de même, à trop manger de maroilles, on arrête vite de faire le mariole.
- À bien y réfléchir, si avait une caisse, on se casse, que fait-on avec une tire ?
- À bien y réfléchir, si le savoir est une arme, l'inculture en reste son bouclier.
- À bien y réfléchir, j'ai toujours cru que le lapis-lazuli était jaune, et non bleu…
- À bien y réfléchir, les sexagénaires ne génèrent plus tant de sexe que cela.
- À bien y réfléchir, est-ce dans les nids de poule que l'on trouve le lait de poule ?
- À bien y réfléchir, la vie est comme la Terre. Elle est bipolaire. Mais elle n'est pas plate pour autant !
- À bien y réfléchir, si l'embauche se fait en général vers 9h, la débauche se situe principalement de 5 à 7…
- À bien y réfléchir, en hiver, on se pèle les miches, et quand il fait un froid de canard, on se caille les œufs.
- À bien y réfléchir, si certains sont arrivés à se faire un nom dans la musique, Johnny, Elvis, Angèle et tant d’autres se sont simplement fait un prénom.
- Et à mieux y réfléchir, si certaines personnes portent comme nom de famille un prénom, on a rarement vu quelqu'un porter comme prénom un nom de famille.
- À bien y réfléchir, en ces temps de charité chrétienne de Noël, il est temps de penser à tous ceux qui, sur la paille, crécheront dans la rue…
- À bien y réfléchir, est-il plus facile à un cheveu de se plier ou de se couper en quatre ?
- À bien y réfléchir, doit-on forcément recourir à un coupe-choux pour se débarrasser d'oreilles en choux ?
- À bien y réfléchir, un abécédaire sans A, ni B, ni C, ni D serait bien abracadabrantesque.
- À bien y réfléchir, peut-on finir par perdre pied à trop le prendre ?
- À bien y réfléchir, la chienlit commence parfois en voyant un chien qui lit !
- À bien y réfléchir, Aurore Boréale serait-elle la fille naturelle de l’union de Bolloré et de L'Oréal ?
- À bien y réfléchir, les répartitions sont parfois aussi indéchiffrables que certaines partitions en ré.
- À bien y réfléchir, pourquoi les élèves, à qui on répète mille fois que « les ‘si’ n'aiment par les ‘rai(en)t’ », continuent-il de n’en avoir rien à cirer ? Plus qu’une anecdote d’enseignant, voici bien un joli...récit !
- À bien y réfléchir, si la restauration rapide de tableau existait, ne s'occuperait-elle que de vieilles croûtes ?
- À bien y réfléchir, la culotte de cheval est véritablement le moins sexy des sous-vêtements.
- Et à mieux y réfléchir, les poignées d'amour sont bien utiles à qui tombe amoureux.
- À bien y réfléchir, les risques calculés sont-ils pour autant mesurés ?
- À bien y réfléchir, pourquoi le kaki ne l'est-il pas ?
- Et à mieux y réfléchir, le kaki est-il justement un fruit trop vert ?
- À bien y réfléchir, si, en France, le 14 juillet est le jour de la fête nationale où l'on commémore le régicide, quelle est la date de la fête nationale en Angleterre ?
- Et à mieux y réfléchir, cette absence de fête nationale en Angleterre mériterait bien un petit feu sans artifice.
- À bien y réfléchir, quand on lit "Paris" et "paris", on se rend vite compte que la majuscule est capitale.
- Et à mieux y réfléchir, Dupont, Duran, sont des noms propres...bien trop communs pourtant.
- À bien y réfléchir, au rythme où vont les choses, et avec toutes les dernières réformes, "le plus beau métier du monde" risque de devenir bientôt le plus "vieux"…
- À bien y réfléchir, si c'est dans la vase que l'on trouve les moules, c'est bien grâce aux moules qu'on trouve des vases !
- À bien y réfléchir, il s'agit de bien chanter la sérénade pour espérer entrevoir certaines aubades…
- À bien y réfléchir, on connaît tous le zénith. Même Nadir.
- À bien y réfléchir, le petit du poulpe ne s'appellerait-il pas le poulpiquet ?
- Et à mieux y réfléchir, le poulbot ne serait-il donc alors qu'un enfant au pied bot tentaculaire ?
- À bien y réfléchir, la prison reste désormais le seul endroit où Marc Dutroux peut croquer le marmot.
- À bien y réfléchir, il vaut mieux avoir plusieurs cordes à son arc que plusieurs cordes à son cou.
- À bien y réfléchir, les cottes de maille se recousent-elles avec du fil de fer barbelé ?
- Et à mieux y réfléchir, le funambule ne progresse jamais que sur le fil du rasoir.
- À bien y réfléchir, le pire ennemi du professeur de français, ce n'est pas l'élève, mais plutôt l'écrivain.
- Et à encore mieux y réfléchir, le seul véritable ennemi du professeur de lettres, c'est le journaliste !
- A bien y réfléchir, pourquoi les trois mousquetaires étaient-ils quatre ?
- À bien y réfléchir, l'homme de lettres ne se nourrit-il que de pâtes alphabet ?
- À bien y réfléchir, les peintures pariétales de Cro Magnon étaient loin d'être grottesques...
C.Q.F.D.
Avant-propos
Ces C.Q.F.D. reprennent les différents articles écrits pour l’académie Alphonse Allais, et son trimestriel Alphy, depuis le mois de juin 2022.
C’est lors d’une discussion avec Jean-Pierre Delaune, le Grand Chancelier de cette académie, qu’est né ce titre. Car C.Q.F.D. terminait les deux premiers articles. Et cela devint la marque de fabrique de cette écriture allaisienne : une plume souvent plus recherchée, plus littéraire parfois, mais toujours mâtinée d’humour !
Rappelons pour finir que le sigle C.Q.F.D. est emprunté au langage mathématique et signifie « Ce Qu’il Fallait Démontrer », et non « Cette Question Fait Débile » !
Juillettistes ou Aoûtiens2 ?
La fête de la musique fête ses quarante ans. Encore une nouvelle quarantaine ! Plus festive, celle-ci. Et c'est bien connu, festival rime avec estival. « Voilà l'été, toujours l'été », chantait Jack qui, pris d'une suée, tirait la langue. Sans sourciller ni se soucier nullement de savoir qui part où en vacances. Et quand, surtout. Car voilà LA véritable question, le nœud gordien à trancher pour cet été : serez-vous juillettiste ou bien aoûtien?
Le 21 juin s'ouvre l'été, et avec lui les bouteilles de rosé à en faire pâlir de fraîcheur celle du matin. Mais tout cela ne doit pas faire oublier cette question. Et il faut bien rendre à César ce qui appartient à César, et à Auguste ce qui lui revient de droit. Car ce dernier était Empereur. À la différence du premier ! Et force est de constater que ces deux mois d'été se mettent sur leur 31 pour leur rendre hommage !
Cet été donc, vous aurez le teint bronzé, car la fameuse autoroute du sud se transformera en chemin de hâlage. Et comme dirait notre cher Alphonse : " Rien de tel pour l'été qu'un joli teint allais!" Bel alexandrin ! Bel hommage au grand Alexandre. On en revient toujours aux Empereurs antiques. Peut-être parce qu’à ce moment de l’année, c’est l’État de notre foie, qui empire.
Alors, serez-vous donc juilletiste ? Peut-être. Si vous avez emporté avec vous, comme lecture, Charles « Juilet ». Que vous n'aurez pas le temps de lire. Ou bien encore si vous préférez feu d'artifice à la fête nationale.
Ou bien serez-vous aoûtien? Peut-être. Si vous avez glissé dans vos valises Auguste Comte. Que vous n'aurez pas envie de lire. Et que vous aimez le 15 août autant que la Vierge Marie.
Certains, plus malins, préféreront être "à cheval". Comme un steak trop grillé sur la plage sous un soleil au zénith. Idéal. Pour ceux qui brûlent d'envie d'aller se faire cuire un œuf. A moindre frais. Pratique. Et surtout économique en ces temps d'inflation de l'énergie ! Ces jockeys éviteront le grand chassé-croisé, durant lequel la chasse au bison reste le sport national qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Du rouge. Jusqu'au noir à faire pâlir Soulages. Futé, le bison ! Mais bien difficile à chevaucher.
Alors, avez-vous votre réponse ? Car d'autres l’ont déjà, depuis longtemps ! Parce que les grands gagnants resteront bien, comme d'habitude, les enseignants, qui hésitent entre se faire appeler juillettiens, ou aoûtistes. C.Q.F.D.! Et S.P.Q.R.!
P.S. : Ma lecture pour occuper ces deux mois ? Du Jaenada. Forcément. Du classique, pour un prof de lettres modernes. Car j'adore lire des pavés sur la plage. Et parce qu’Au Printemps des monstres, ça ne s'invente pas, comme lecture estivale ?
Millésime 2022 : les raisins de la galère3 ?
Pourquoi les Bordelais sont-ils « si laids » ? Peut-être parce que "leurs femmes sont girondes", disait Desproges, grand amateur de vin qui se soigna jusqu'à la fin avec les meilleurs médocs. Mais pourquoi donc ces Bordelais si laids tiennent-ils tant à leur vin ?
Parce qu'à Bordeaux, on préfère la Gironde et son vin, à la Somme et ses quatre-vingts. Et la bataille de Castillon à celle de la Somme.
Parce que ce raisin qui rythme la vie girondine est dit vin ! Et que septembre y rime avec vendange ! Sans part des anges. Ni petit verre d'eau.
Parce que le vin, c'est de la Poésie."Mon verre est plein d'un vin tremblant comme une flamme", disait Apollinaire, ami des peintres, qui s'y connaissait autant en poèmes qu'en Alcools... "Un vers, ça va. Deux Vayres, bonjour les Degas" aurait-il même déclaré à son camarade Picasso.
Parce que « l'âme du vin » est omniprésente en France. Jusque dans Les Fleurs du mal, où l'on boit les paroles de Baudelaire aussi bien qu'un Chasse-Spleen. Rien de tel que le vin rouge pour lutter contre les idées noires ! Mais attention : modération ! Sinon, on finit vite la tête dans le sac. Jusqu'au front. Ou pire. Dans le seau. D'eau. Et là encore, attention : il ne faut jamais mettre d'eau dans son vin. Surtout si c'est un Château Figeac 1971... De quoi déchaîner la haine ordinaire du susnommé Desproges et finir dans son Aquaphile ! Même si, comme dirait mon père, un vin n'est bon que si on l'aime !
Parce qu'enfin le vin, c'est comme l'humour : plus il y a de degrés, meilleur c'est. Mais dans ce département, on ne rigole pas avec la vigne. Ni avec la météo délicate. Et soyons francs : si le bordelais est une terre sainte – un terroir sacré et un sacré terroir où l'on soigne la crise de foi par un bon Pape Clément, péché mignon de tout abbé respectueux de sa hiérarchie et du sang du Christ – on y redoute les foudres du temps : le st-julien, le saint-estèphe, le saint-émilion, tremblent tous devant les saints de glace. Pourquoi ? Parce que le gel, c'est grave. Et pas qu'à Pessac. Prenons 2017 : annus horribilis. Plus aucun grain sur la rafle du gel d'hiv'. Et les viticulteurs de perdre leur récolte et la raison. Les raisins de cette galère sont souvent les raisons de leur colère. Ainsi préférera-t-on nettement les vendanges tardives aux gelées tardives. Mais avec ce dernier printemps givré, grand frisson cet automne pour ce millésime 2022.
Alors, restons chauvins et soutenons nos vignerons : buvons, dégustons ! Sinon, ce sont eux qui trinqueront ! C.Q.F.D. Et à la vôtre !
Qui a souhaité une bonne année à Élisabeth II 4 ?
Voici que meurt à lentes braises cette belle année 2022. Décembre. Le temps des bilans et des best of à la télévision. Et des décorations de Noël. Alors que pour certains, ça sent déjà le sapin...
Mais il y a pire que décembre : janvier. Avec son blue monday pour encore mieux broyer du noir, aussi grand admirateur de Klein soit-on. Janvier, le mois où la fête est finie, mais où on a encore les boules. Le mois dès le début duquel même les rois mages se tirent. 31 jours pour présenter tous nos vœux, même ceux de chasteté. Et suivre nos meilleures résolutions (52 millions de pixels pour le dernier smartphone). Mais attention à ce que la déprime de début d'année ne se mue pas en « Grande Dépression »...
Concernant les bonnes nouvelles, en 2022, on n’a pas vraiment eu le choix. Juste l'embarras. Guerre en Ukraine et relent de guerre froide en plein février, canicule à rallonge et à répétition cet été, assortie de feux de forêt monstrueux (les fameux « mégafeux » à faire pâlir celui de la Saint-Jean et Jeanne d'Arc… Joli néologisme pour pointer tel gigantisme) qui brûlent tout sur leurs passages, même les gentils petits sapins bien déçus de ne pas pouvoir illuminer nos foyers à Noël. Inflation galopante comme un corgi pourchassé par Jack l’Éventreur ou un pur-sang poursuivi par Dracula, crise de l'énergie (il paraîtrait que certains dirigeants proposèrent de profiter de ces feux de joie pour délocaliser les crémations, histoire de gagner quelques centimes et quelques degrés). Inondations en cascade au Pakistan, tremblements de terre à donner des frissons, glissements de terrain dans tous les sens, cyclones dévastateurs en Floride (autre forme de grande dépression), retour de la variole pour calmer les marioles, réchauffement climatique et gel du point d’indice, baisse du pouvoir d’achat et montée des extrêmes. Retraite de Federer à Londres et dernière défaite, histoire de déRoger à sa propre règle. Sans parler de ces vagues de contamination pandémique qui sans cesse déferlent, sans aucun maître nageur pour nous sauver, ni aucun surfeur pour les dompter ! 2022, une année à se retrouver sur la paille, même si un certain 25 décembre, cela porta chance à quelqu'un.
Alors dans tout cela, impossible de ne pas se demander : mais qui donc a souhaité une bonne année à Elisabeth II ?
Gare à cette fin d'année donc ! N'embrassons pas trop nos proches lors du 31, réveillon dont le maître-mot restera « sobriété » : pas trop de degré, ni dans le verre, ni dans la pièce. Car vu ce qui arriva en 2022, si à Noël nous tisons, il y a de fortes chances de nous retrouver seuls à Pâques au balcon. Alors tous en chœur, souhaitons à tous un joyeux Noël. Et surtout une bonne année, à Charles III ! Longue vie au roi ! C.Q.F.D.
Y a plus de saisons ?5
C'est bien connu : désormais la plus petite hirondelle défait le printemps. Car voyant nos grises mines, elles aussi défaites, c'est avec amertume qu'elle constate que même la pie déchante, la faute à l'inflation et à cette vie qui coûte bonbon...
Le rouge-gorge également ne se gorge plus de ses trilles, tellement il souffre de trachéites printanières.
En été, les cigales ne fourmillent plus, les mégafeux les ayant réduites au silence ou au simple rôle de grillons !
En automne, ce sont les champignons qui s'écrasent de moins en moins délicatement, à cause de cette pluie qui ne tombe plus...
Et que dire de ce dernier automne, qui a fini de pousser la chansonnette avec ses 40 degrés si peu spirituels, et qui, ensuite, à la manière d'un Verlaine, s'en est allé, au vent mauvais. Place dorénavant au vent pire, car rappelons que les Carpates touchent l'Ukraine. Sans pour autant être loin de la "Bohème" ! On la sent bien, là, l'influence de Rimbaud derrière Verlaine...
Et en hiver, ça sent dorénavant de plus en plus le sapin.
Tristes signes, pour ce triste chant du cygne...
Y'a plus de saisons, et c'est Vivaldi qui se retourne dans sa tombe, dans ce monde désenchanté où il n'entend plus rien, et où même la musique ne fait plus de merveille.
Y'a plus de saisons, et les saints de glace se retrouvent au chômage, pris sous le feu de la déréliction ambiante. La religion, c'est un peu comme la Nature : plus rien ne croît.
Y'a plus de saisons, et si on est tous demi-nus à Noël au balcon, il y a de fortes chances de se peler à Pâques, avec notre tison... Plus de quoi se poiler, torse nu ou non…
Y'a plus de saisons. On connaît tous la chanson. Et c'est toujours le même air, la même rengaine, n'en déplaise à Antonio le pizzaiolo qui en a fini avec son pizzicato.
Pourtant, comme disait le poète Pierre, il fut un temps où au printemps, tout Reverdit. Mais désormais même l'amour craint le givre, et on ne trouve plus aucune Marguerite qui ne s'effeuille, faute de vert galant.
Voici bien là la fin d'une époque.
Pourtant, tout cela était prévisible. Et prévu même, par nos aînés aux rhumatismes les prédisposant aux meilleurs auspices...Ce n'est pas faute de nous l'avoir martelé pourtant, le tout sans vice...
On voyait bien que l'été indien nous envoyait ses signaux de fumée, au grand dam d'un Joe Dassin au crépuscule de sa vie mais qui en chantait les louanges de bon cœur !
Mais force est de constater que le réchauffement climatique, ça a du bon ! Et que c'est presque poétique. Rimbaldien même ! Puisque ça chante "le dérèglement dans tous les sens"...à nous en rendre tous bien azimutés. Et sens dessus dessous qui pis est, peu importe les hauts et les bas de la météo.
Alors, que faisiez-vous au temps chaud ? Vous chantiez, assurément ? Et bien, envoyez tout valser, maintenant ! Et adVienne que pourra ! Et puisque tout fout le camp, et qu'y a plus de saisons, alors rions ! C.Q.F.D.!
A mieux y réfléchir
"À bien y réfléchir" : c’est ainsi que commencent ces aphorismes qui se lisent vite. Ce sont, aux dires de l’auteur, des parodies de maximes d’inégale valeur, certaines dérangées, certaines dérangeantes, certaines fines, certaines peu subtiles, lourdes ou légères, mais ces maximes provoquent la pousse de la réflexion jusqu’au bout du livre. Pour toutes ces raisons ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains. C’est un livre pour chercher querelle et la trouver.
Pierre Lamarque, fondateur de la revue La Page blanche
- À bien y réfléchir, si le naturiste vit dans la nature, où donc vit le nudiste ?
- À bien y réfléchir, la politique est une chose bien trop sérieuse pour être confiée à des politiciens…
- À bien y réfléchir, que faire si les cigales fourmillent l'été ?
- À bien y réfléchir, pourquoi le mot tréma n'en a-t-il pas ?
- À bien y réfléchir, la Bible écologique devrait commencer par ces mots : "Tu es compost. Et tu redeviendras compost." D'où l'importance de se faire incinérer…
- À bien y réfléchir, avec le réchauffement climatique, plus de la moitié des espèces animales sont vouées à l'extinction...Ça va, il n'y a pas mort d'homme…
- À mieux y réfléchir, "à être trop pieux, on finit vite empalé" (proverbe martyr chrétien).
Suivis de C.Q.F.D.
Qui donc a souhaité la bonne année à Elisabeth II le 1er janvier 2022 ? Etes-vous plûtot juilletiste ou aoûtien ? Quid du millésime 2022 dans le bordelais ? Et n’y a-t-il vraiment plus de saisons ? Ces C.Q.F.D., parus dans le trimestriel Alphy de l’académie Alphonse Allais (www.alphonseallais.fr) répondront à toutes ces questions que vous ne vous posez pas forcément !
I.S.B.N. 9782958223922
prix : 12 euros
1Traduction : Je peux vous tirer d’affaire ?
2Article paru dans Alphy de juin 2022
3Article paru dans Alphy de septembre 2022
4Article paru dans Alphy de décembre 2022
5Aticle paru dans Alphy d’avril 2023