Le dépôt
Présentation
JULIE CAYEUX
Née à Louviers, la capitale européenne des Témoins de Jéhovah, Julie se coltine des parents conseillers d’orientation anticapitalistes. Son père, auteur jeunesse, lui transmet le goût des mots et lui dédie un livre, Julie et le Pantin. A l’âge de sept ans, elle écrit à François Mitterrand pour l’inviter à boire un café et lui soumettre ses suggestions pour que le monde aille mieux. Le sous-secrétaire du secrétaire du président décline poliment sa proposition et Julie abandonne la politique. Quelques années plus tard, l’adolescence la plonge dans un marasme existentiel que même Kurt Cobain ne parviendra pas à adoucir. Heureusement, sa passion pour le théâtre lui redonne foi en l’avenir. Sa première expérience, ce sera grâce à Frédéric Ferrer, avec La Parole Errante d’Armand Gatti. Elle restera marquée à jamais par ce vieil anarchiste qui chuchote des poèmes à ses arbres et écrit pour ses morts. Julie tente ensuite le concours du TNB à Rennes, est admise au premier tour mais pas au deuxième. Elle réalise que son chemin de vie sera parsemé d’échecs et d’humiliations. Aussi décide-t-elle, après avoir pleuré toutes les larmes de son corps, de tout quitter pour découvrir le monde. Au Burkina Faso, elle est initiée au théâtre forum par la compagnie Wécré Théâtre. Au Mali, elle traverse une rivière infestée de caïmans. Le destin décide qu’elle ne se fera pas dévorer. Elle rentre, tente d’exercer un métier plus classique et sombre de nouveau dans les affres de la dépression. Deux miracles se produisent : un bébé, puis son clown. A Bagnolet, Julie suit la formation professionnelle d’Artiste Clown du Samovar, où elle se découvre un goût prononcé pour l’humour noir et l’inspiration macabre. De retour dans sa ville natale, elle créé en 2017 la Mariebell Compagnie. En tant que comédienne, elle a notamment gagné sa vie en interprétant une chèvre, une carotte et un père noël dans le spectacle pour enfants Macha Michka, un spectacle commercial très mauvais qui prouve que d’un point de vue artistique, elle n’a aucune éthique. Sa première pièce, Moi, Sidonie, POUM est publiée aux Editions Christophe Chomant. De temps à autre, ses poèmes se baladent dans diverses revues ( L’Intranquille, Lichen, Décharge, L’Air de Rien, La Page Blanche…) Avec son nez rouge, Julie s’efforce de réconforter des enfants tristes dans les hôpitaux, grâce à l’association Les Petites Mains. Sinon, elle passe une bonne partie de son temps à écrire des textes que personne ne lit et garde l’espoir qu’un jour, elle parviendra à y mettre un point final.
www.lamariebellcompagnie.org