Le dépôt
Les chats fantômes
Les chats fantômes
C’est un homme qui déteste les hommes
Les femmes aussi cela va de soi
- Loin de lui l’idée d’être misogyne -
Il déteste l’humain dans toute sa pluralité
D’ailleurs
Je crois bien qu’il se déteste par dessus tout
Lui -même.
Alors voilà :
Il boit son café
Noir
Et mange du pain
Blanc
Étale la confiture
Rouge sang
- Loin de lui l’idée d’être raciste -
Un homme sort de son lit
La brise s’échoue sur leurs visages
- Loin de lui l’idée d’être homophobe -
Il rêve d’avoir un chat
Deux, cinq, dix, mille
Chats.
Pour être un homme à chats
C’est bien ça, un homme à chats
Ça n’a pas besoin d’aimer les humains
Un homme à chats
Et on ne lui demande rien
A l’homme à chats
Mis à part de bien s’occuper des matous
C’est comme un signe distinctif
« C’est le fou aux chats »
On ne lui parle pas.
Ça lui irait bien, tiens
D’être le misanthrope
Le timbré pas bien méchant
Le fou aux chats
Mais il déteste les chats.
Alors il va seul
Vivant avec des spectres
De chats qu’il eut caressé
Et d’humains.
Il rêve d’avoir un chat
Pour donner recevoir
De l’amour
Dans sa solitude
D’homme pieux et désolé.