Le dépôt
Demain : le fracas
Demain : le fracas
La poésie s'accroche à des limbes, des foules remuent dans de larges brouillards
J'aperçois des têtes rouges qui appellent comme appellent les enfants malades, sous les coques d'or qui se penchent sur elles
Le feu d'artifice disparaît chaque soir dans une rouée de coups,
de blessures, de hargnes et d'étoiles
Poètes et guerriers cueillent les rosiers de la haine sur leurs boucliers noirs
aujourd'hui : rien que des épines ! demain, nous verrons mieux...
Le lendemain, le grondement rugit, les éclats de rose éclaboussent
partout ces larges visages : nos joues égratignées ne sont rien
face au large baiser de l'araignée
Alors : embrasse-moi et que sur les nuages jaillisse
l’Eclat que tu cherches et que tu veux contempler