Le sentiment d’avoir à dire quelque chose tout de suite

Je veux parler ici des réseaux sociaux les plus importants comme FaceBook, X, Instagram, Tik Tok qui sont des amplificateurs du sentiment d’avoir à dire quelque chose tout de suite, en général pour exprimer un sentiment ou faire un mot d’esprit, ou écrire un poème ou poster une vidéo. Les réseaux sociaux résultent du besoin impérieux de dire quelque chose immédiatement à tout le monde. Les réseaux sociaux pour le grand public favorisent l’expression de l’impulsivité. Tout, maintenant, tout de suite.

La désempare

Je pose le diagnostic que depuis la 2ème guerre mondiale la catastrophe appelée shoah et la bombe atomique, notre société humaine est désemparée au point de subir des dictatures presque partout sur la planète et de se retrouver impuissante face aux dérèglements climatiques qu’elle crée et qui font peur et incitent au pessimisme… c’est pour cela que je dis qu’au fond, nous sommes tous de fil en aiguille devenus des désemparés…se sentir désemparé voilà quel est notre sentiment existentiel aujourd'hui …voilà notre base quotidienne, notre fondation, voilà le réel qui nous attend : la désempare.

Le temps du poème

Tu sais bien qu’écrire sert à produire de la pensée… écrire c’est penser... les gens qui n’écrivent pas ne pensent pas à penser, ni à mettre de l’ordre dans leurs pensées, ou du moins, ils ne produisent pas la pensée par son écriture pesée, soupesée. Sur la balance de la conscience réflexive pèse l’écriture de la pensée : je lis ce que j’écris, je le lis avant de l'écrire … écrire oblige à penser, n’est-ce pas ? Ecrire oblige à s’aventurer, n’est-ce pas ? Quand tu tâtonnes parfois, quand tu cherches, quand d’autrefois tu modifies, etc, tu inventes, tu réfléchis, tu choisis... Ce que j’admire en poésie c’est le résultat de la pensée : la pensée en poésie a un parfum d' invention, une suite d'inventions d’idées d'mages et de rythmes au fur et à mesure que progresse le poème … chaque poème est une aventure qui dure le temps du poème…

Personne ne fait jamais le même vol

Tu n’écris pas trop, ce n’est pas une histoire de trop ou de pas assez, c’est une question qualitative…il me semble que ton tir n’est pas toujours ajusté, que tu passes souvent à côté sans t’en rendre compte...…que ton cheminement est irrégulier avec production de coquilles vides… en tout cas d’après moi tes coquillages contiennent parfois des perles fines… . On ne fait jamais le même vol dans l’inconnu.

DANS LA LUNE

M. m’a dit que pendant votre adolescence vous me considériez comme absent, lointain, inaccessible et pour ainsi dire dans la lune… bref, comme beaucoup je vivais mal ma quarantaine, mais en réalité je n’étais pas dans la lune car depuis l'enfance je tremblais de peur devant l’inconnu.

Mais c’est vrai, je suis dans la lune aussi : elle donne à la terre nocturne le charme d'un blason - le charme de signes suggestifs minimaux colorés, sa douce lumière lunaire bienfaisante et discrète, ses quelque touches de couleurs et d'argent sur fond brun noir.

Être dans la lune est une disposition poétique et biologique reconnue par la Science, une façon fragile d’être au monde qui doit être protégée par la loi.

LE CARE

Je suggère l'infaillibilité du verbe « instincter » considéré en tant que néologisme pour désigner un phénomène ignoré des humains primitifs que nous sommes toujours. Instincter c’est penser sans se servir de la pensée. Instincter c’est suivre ses instincts, ses intuitions aussi, sans penser c’est à dire sans réflexion philosophique ou autre, et , chose particulièrement néfaste pour son environnement, sans se soucier de la morale de son comportement. Instincter c’est penser sans réfléchir et agir sans éthique. C’est penser et agir sans care.