Le dépôt
Je me suis prise pour un mégot
Je me suis prise pour un mégot
J’ai une date de péremption,
Alors cette nuit, j’oublie que je suis mûre.
Viens dans mes criques tu vas voir,
Le Soleil craque sur les coraux
Tandis que les méduses s’aiment à demi-bulles,
Molusquant les aubes à fleur d’eau.
Eh toi, tu veux défaire le monde ?
Sur un drap pensif jeté au sol.
Je me souviens des voies lactées sur chapiteaux,
Et des larmes des nymphes dans les rigoles.
Kaléidoscopiquement, mon cerveau est en roue libre.
Ami, j’ai souvent parcouru ces contrées
fiévreuses
Après une heure,
Elles se montrent tout de mauve dévêtues.
Mais que fais-tu sous l’éther noir quand le jour se suicide ?
Que la Ville dort,
Et que tes grands yeux ouverts peinent à se fatiguer ?
Attends-tu dans une sueur moite et livide,
Les premières lueurs de l’aube condamnée ?
- Vous riez, car je me suis perdue dans une discussion sur l’âme humaine -
Sur un drap pensif jeté au sol,
J’ai retrouvé Shiva
Et vos dix bras qui m’élèvent.
Mais quelle part de ta vie passes-tu à regarder la Lune ?
Ce soir les vieux astres valsent autour de l’halogène
Alors donnez-moi encore un peu de Mars ou de Saturne
Et vivement l’hydrogène. »