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Manifeste pour une science poétique de l’Être/Philippe Bray

Manifeste pour une science poétique de l’Être


Là où la science matérialiste s’enferme dans le visible, mesurant le monde à coups d’instruments et de chiffres, la poésie ouvre une voie autre, une science du souffle et de l’âme.

Car l’Esprit n’est pas un fantôme éthéré, séparé de la matière, mais la matrice vivante qui habite le monde, qui l’éclaire de l’intérieur.

La matière est plus qu’un objet froid : elle est une parole muette, une vibration en attente d’être entendue.


Goethe l’a pressenti, Steiner l’a enseigné, et les grands poètes l’ont chanté : la connaissance véritable naît de l’union sacrée entre le regard clair de la raison et l’intuition profonde du cœur.

C’est une science holistique, où chaque chose vibre avec son essence invisible, où l’infiniment petit et l’infiniment grand dialoguent, où l’être se déploie dans un éternel devenir.


La poésie est la langue où s’exprime ce dialogue, le chant qui relie l’esprit à la matière, la lumière au souffle, le visible à l’invisible.

Elle est la science des possibles, la gnose de l’âme, la clé qui ouvre les portes du monde intérieur et cosmique.


Dans cette science poétique, l’art n’est pas un simple reflet du réel, mais une force créatrice qui fait naître la réalité, qui transforme, élève, guérit.

Ainsi se conjugue le mystère et la clarté, la pensée et l’intuition, la mesure et la liberté.


Nous sommes appelés à redevenir poètes-scientifiques, alchimistes de l’être, explorateurs des mondes visibles et invisibles, tissant le tissu subtil où s’entrelacent matière et esprit, science et poésie.

Dans ce souffle uni, naît l’harmonie, la connaissance vivante, la révélation de l’essence profonde de toute chose.