Le dépôt
Sardane (50) du poème que j'aime
Cette sardane du poème que j'aime est construite sur une base de po existante - un po est une ligne de mots sur une page blanche . Il s'agit d'ajouter au dessus du texte existant une ligne de mots qui suspendent, Ô Lamartine, leur vol comme le temps, une ligne de mots qui font des signes en fuyant, un peu comme de l'air fanu falarique et néfaste fait facilement, enfui en sifflant d'une bouée de sauvetage, et faisant fi de nous fichus, furieux mais fichus, défaits, faillis.
En bas du "poème que j'aime", en guise de concession perpétuelle, merci à chacune et chacun d'entre nous de laisser du bout des doigts ses initiales à la suite des miennes, de façon à nous construire une pyramide pharaonique avec l'empilement de nos initiales - serrées tendrement les unes contre les autres - de nos initiales d'autrices et d'auteurs de ces lignes de mots laissées, abandonnées, à la vue de tous, ici, jour après jour, nuit après nuit, lignes de mots appelées po, les po étant les parties d'un poème qui s'enfuit sans le dire, en secret, sans regrets, à quoi bon les regrets, ce qui est fait est fait, d'un samedi à l'autre, n'est-ce pas ?
time space energy imagination
le jouir de l'être parlant s'articule à la cause du désir
petite souris il ne faut point juger sur les apparences
oui à poteuf non à ferrarigolos
traces de nous, les désemparés
pour en finir avec le poème au plus vite
P.L