Le dépôt
Chante Joie et autres poèmes
Chante Joie
Au Village des Ristes. Le Peuple aux Rises Mines.
Embage ses Voix de Laments et de Leurs. Accents de Tout Hagrin.
Les Ristes Hâment leurs Masures. En Champs. En Bourg. Et en Labour. Mais le Blé Riste fâne.
Au loin ce Peuple Neuf du Lament.. contemple le Tabac. Volute de la Guerre. De la Ville aux Etoiles.
Ils n’en savent rien sinon qu’elle brûle. Toujours. Et que sa Danse Noire. Enfant des flammes.. s’élève.. s’étend.. et masque à eux le Ciel le Soleil et les Astres.. qu’ils auraient pu avoir.
Ainsi le Peuple Riste est resté oublié et servant de la Cendre et la Suie. En Faim Toujours. Et ses Ombres Igrent. Igrent de plus en plus. Encore toujours vers la Ville. Et deviennent des Etranges.
Alors pour ceux qui restent. Demi vifs et bien aigres. Saisis d’Amine et d’Esespoir. Il y a le Chante Joie.
Quand trop meurent dans le Noir.
Au Temps choisi, il se blanc le Visage. Se vêt le Nez de Rouge. Et chante Mille fois le Mot le même jusqu’à Plus-Son. « Joie » « Joie » «Joie ». Il ne dort pas. Il ne se lève pas. Il chante. Il Hurle sous la Cendre. Scande le mot Joie. Il ne dort pas le Prêtre Chante Joie. Il scande. Il est Roi.
Et sans ciller il tombe. Pourtant. Toujours il ne dort pas. Il meurt avec sa voix. Et son Peuple un tout petit instant.. Vivotte de bonne et sèche chair. De bon et sec Silence. Et puis élit un nouveau Roi.
Ils Elles Igrent ou Chantent Joie.
Par le Jazz Dans la Nuit
Je m'Ennivre par le Jazz dans la Nuit C'est le Doux Chagrin du Rêve Qui me Bâtit un Escalier à ma façon Où mes Yeux trouvent les Tiens Pour une Danse avec Toi Et un Moment tu Tourbillonnes comme la Musique en Moi
Je m'Ennivre par le Jazz dans la Nuit Une Drogue Aimable qui porte Ton Nom Qui me Bâtit un Nuage pour t'Ecrire la Pluie Où mes Yeux pourront Lire les Tiens Souhaitant entendre les Battements de Ton Cœur Et un Moment je Tourbillonne comme la Musique en Toi
Je m'Ennivre par le Jazz dans la Nuit Un Doux et Fou Cri dans l'ombre Qui me Bâtit un Manteau de mes Voeux Que mes Yeux Capturent les Tiens Que mes Lèvres Trouvent Tiennes Et Que Moment n'ait pas de fin avec Toi, la Musique et Moi
Pays d’été
Dans leurs Ailleurs Etals des Longues Danses Les Songes Préfèrent Iles Et se Mer Autour d'un Bel Affleur Du Sable et de l'Ecume
Au Mille et Loin des Lieux Temps Paresse Mots Butent Au Bar et Ban.. Des Grains si Blancs, le Sable Et Plages, et Lignes Etals des Horizons Sans Motifs sont Dessin Des Pays et des Grèves Peints Sauvages Naufrages.. Au Ciel Les Bons Nuages
Les Bals de Jours de Paix
Les Dansés de Doigts Rouges Troublés d'Ocre Cerclés de Cendre
Jardinent Tourbes Pins, Bois et Chants De l'Été
Les Dansés des Frontières Brûlés de Sels Cerclés des Eaux
Se Bercent et Gonflent dans les Mers Et Troublent Plages et Estivants
Les Dansés des Villes Grises Troublés de Pierres Cerclés de Routes
S'Étalent sans noms et toits Au Chœur Hiver, criblés de froid.
Denis le Hérisson d’Ukraine
Il est. Petit fils du Silence. Plein. De son désir des Routes. Des Sirènes. Les Mers Rondes. Des lumières. De la danse. Plein. D'une étreinte. Qu'on ne voit pas. Qui bouscule. Le laisse sans article. Peluche. Démunie. Sans cap. En tout sens. Et aucun. Il plane. Immobile. Attaché. A la main invisible. Du marché des désirs. Des notes. Des musiques. Il aime tant la Route. Cette Mer. Cette Nuit. Ronde. Marine. Brève. Chant rauque. Un bleu. Des griffes. Délice. Qui attrapent son coeur. Lui murmurent.
Denis le Hérisson d'Ukraine. Épris. De sa passion gothique. Denis. Ni ne vit. Ni ne meurt. Car il ne sait rien de celles des Grands Hommes. Des murs et des frontières. Il ne connait que son champ et terrier. Mais quand il marche. Rêveur. Et aurevoir. Il tombe. La patte sur une Mine. Éclatent ses chairs et ses épines. Denis épris des Routes. Le Hérisson d'Ukraine. Est mort aux champs d'honneurs. Loin. Si loin de ses Sirènes.