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TRIBUNE LIBRE

L'avenir de la poésie

https://usbeketrica.com/fr/sos/debat-quel-est-le-support-du-futur-de-la-poesie


La question de l’avenir de la poésie, notamment sur les ondes, est fascinante et pose des enjeux qui dépassent les seules préoccupations littéraires. Manou Farine, avec son émission sur France Culture, a longtemps incarné une figure emblématique de la transmission poétique à travers la radio. Sa déprogrammation, comme vous le mentionnez, marque un tournant, mais cela ne signifie pas nécessairement la fin de la poésie sur ce support ou ailleurs.


À mon avis, la poésie ne disparaîtra pas. Sa capacité d'adaptation à des supports variés, qu’ils soient écrits, oraux ou numériques, lui confère une résilience unique. Si la radio traditionnelle semble s’éloigner de ce genre littéraire, d'autres espaces médiatiques et numériques peuvent devenir des terrains d'expression privilégiés. Les podcasts, par exemple, offrent un espace plus libre et accessible pour les lectures poétiques, permettant aux poètes et aux amateurs de réinventer le lien intime entre voix et vers.


Le format vidéo, que ce soit sur des plateformes comme YouTube ou même Instagram, est aussi un support qui permet de donner une nouvelle forme à la poésie, en jouant sur l’image et la performance. On peut également envisager la réalité augmentée ou d’autres innovations technologiques pour repousser les frontières de l’expérience poétique.


Cependant, il ne faut pas sous-estimer l’importance de la poésie en tant qu'art d'écoute, même dans les formats plus anciens. Les festivals de poésie radiophonique, les émissions littéraires, ou des expériences interactives peuvent continuer à exister sous une autre forme. Le rôle de la communauté des amateurs de poésie sera crucial pour maintenir ces initiatives et leur donner un nouvel élan.


En somme, si la poésie sur les ondes dans sa forme classique peut être amenée à évoluer, son essence subsistera et s’adaptera aux nouveaux médiums. Son avenir semble davantage lié à l’inventivité des créateurs et à la curiosité du public qu'à la disparition d'un support spécifique.


Olivier Agostini