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NOTES CRITIQUES ET LIENS

Notes critiques

Notes de la Librairie Lpb - Lettre A

CONSEIL DU LIBRAIRE : Liste alphabétique par nom d'auteur. Pensez à enrichir la librairie Lpb avec des notes de lectures de livres. Merci de signaler votre passage au responsable du dépôt.




ABOUT Edmond - L'homme à l'oreille cassée - Ed Gründ - PL


Coup de foudre dans un ciel bleu. Oeuvre originale, récit dynamique, langue raffinée du 19 ème s. On peut trouver ce livre en version intégrale sur le net.




ANDERS Günther – La Haine – Ed. Rivages poche - PL


  La frappe provient d’ici la mort arrive là-bas, tout « arrive de loin » (Hölderlin à propos du destin), personne n’a plus besoin de bouger de sa place, chacun est une victime possible, la haine est définitivement de trop. Mise à part qu’aucun ordinateur n’est capable de haïr, le fait est là : pour qu’un ordinateur déclenche un « évènements apocalyptique », ce sentiment n’est plus requis. Ce que je vais maintenant énoncer rendra un son terrible aux oreilles des amis de la paix (comme aux miennes) : impossible toutefois de la taire, c’est justement l’absence de haine du côté des instruments, leur incapacité à haïr, oui, c’est justement cette carence qui causera notre perte. Temps de bonté que ceux où les guerriers se menaçaient et s’abattaient encore les uns les autres, ou les guerres étaient conduites encore par des gens capables de haine. À tout prendre, ces gens-là étaient encore des humains. Et ceux qui se haïssaient mutuellement pouvaient à la rigueur cesser un jour aussi de haïr ; et par là cesser aussi de combattre ; et par la cesser aussi d’anéantir ; ou peut-être même commencer à s’aimer.

        En revanche, les ordinateurs ne peuvent arrêter le combat, puisque ne les habite aucune haine qu’ils puissent remiser. Pour ne rien dire de l’amour.

        La fin de la haine pourrait bien signaler la fin de l’humanité, parce que maintenant ce ne sont plus nous les hommes qui combattons les hommes ; et que ce ne sont plus des hommes parmi lesquels nous sommes combattus, nous les hommes.



ANDRAS Joseph - Ainsi nous leur faisons la guerre - Actes Sud - JMM


L'intensité, la tension de l'écriture de Joseph Andras, son lyrisme cassé, son attention au monde et aux êtres vulnérables et persécutés, en font l'une des voix les plus marquante de ce temps.






ANTELME Robert - L'espèce humaine - Gallimard - PL


En train de lire L’espèce humaine de Robert Antelme, le récit de la vie de l’auteur dans les camps d’extermination nazis. Après le témoignage autobiographique de Primo Levi voilà un récit à l’écriture soutenue captivant et émouvant…il faut lire ces deux livres thérapeutiques : Si c’est une homme et L’espèce humaine… Un mot pour en parler : l'humanisme. La racine humaine.


« L’erreur de conscience n’est pas de "déchoir" mais de perdre de vue que la déchéance doit être de tous et pour tous » Robert Antelme…


Quand on a fini de le lire, on quitte ce livre en versant une larme.



ATLI JÓNASSON Jón - Les enfants de Dimmuvíck - Les éditions Noir sur Blanc - 2015 - trad. de l'islandais Catherine Eyjólfsson - PL


"En 1930, j'avais douze ans. Du fait que me voilà à présent assise dans cette vieille église pour dire adieu à mon frère, je ne peux que revenir en arrière dans ma tête. »


Souvenirs d'adversité, souci, peine, faim, misère de Dimmuvick - La crique sombre. Mots limpides, phrases claires et tranchantes. 


Récit de pensées, actions, dont l'intensité émotive contraste avec le peu de mots pour, en phrases courtes, dire une vie au plus bas, pour réduire à son minimum expressif une existence difficile à imaginer, dure. 


Récit du vrai, du peu, du rien, conte d'une tristesse fondamentale, servi par un style frugal, efficace.



AVILA Thérèse d’ - Le château de l’âme - Ed du Seuil - PL


« Il est très clair que dans le cas où je réussirais à dire quelque chose de bon, on comprendra que cela ne vient pas de moi. » Thérèse d’Avila 



AUGIÉRAS François - Domme ou l’essai d’occupation - Ed Grasset - PL


"Chaque soir, à la tombée de la nuit, je passe par l'église. Je l'ai dit, la douce lueur des cierges m'attire et me repose après douze heures dans une triste caverne ; et il me faut voler des cierges."