Biographie

Naissance à Fribourg-en-Brisgau (R.F.A.) le 7 août 1965.

Enfance à Montpellier, Metz, Versailles et entrée dans la vie à Paris puis Lyon.

Etudes à Paris VII-Jussieu puis à Lyon II-Lumière : D.E.U.G. et licence de lettres modernes puis D.E.A. de littérature comparée en 1989.

Enseignant de français depuis 1990, en poste en collège à Reims depuis 1991, devant des élèves en grande difficulté scolaire.

Ecriture

Mon écriture, anciennement prolixe, tend à la brièveté. Elle épouse désormais, fréquemment mais non exclusivement, la forme du haïku, sans aucune ponctuation. Elle s’inscrit alors dans une tradition d’épure, avec des notations sensorielles basées sur un vocabulaire simple, ou s’intellectualise, plus abstraite, avec la recherche du mot rare et de la construction complexe sur une tonalité élégiaque.

Questionnaire de LPB

 1/ - Peux-tu indiquer un livre que tu aimes particulièrement ?

Tout Calvino, et particulièrement Les Villes invisibles : écriture en tension entre rationalité, réflexion, prise en compte du contemporain et imaginaire, reviviscence des mythes, sensibilité, sensualité détournée vers l’esprit.

2/ - Peux-tu donner un vers, un mot, que tu aimes ?

« spectral », « évanescence », « opalescence », « vitrification », « déhiscence », « résurgence »… tous ces mots qui tendent à l’abstraction, non sans une notation renvoyant aux sens, aux demi-teintes, au flou et à un beau déceptif…

« fantasmagorique », peut-être le plus beau aujourd’hui. Un autre demain…

3/ - Quelles sont tes lectures habituelles aujourd’hui et comment s’expliquent ces habitudes ?

Je lis très peu de littérature, à peine de « récent » : Calvino, Pinget, Bergougnioux, Kundera, Modiano, Sarraute… Du plus ancien ou oublié : B. Traven, Monfreid, Stevenson, Renard, Aymé… De la science-fiction, du roman noir… Lassitude du personnage et du récit ! A peine de poésie : quelques vers, un haïku, et je bascule de la lecture à l’écriture.

Beaucoup de temps passé sur la presse : politique et sciences, entre réel et immersion dans l’imaginaire !

4/ - Peux-tu citer un support de diffusion de la poésie que tu affectionnes (autre que le livre) ?

La mise en voix, et la magie de la mise en musique ! Rien de l’ordre de la performance : calme et solitude pour percevoir.

Et le vieux codex, sans lutrin, mais détaillé au ras du nez en position allongée, reste le meilleur moyen de s’en aller vers l’ailleurs.

5/ - Le monde lit-il toujours et quoi?

Il paraît qu'il lit toujours et beaucoup ! Une industrie…

6/ - Quel est ton plat préféré ?

Quel autre goût que celui de la Thaïlande ? Emincé de bœuf cru mariné à la coriandre et à la citronnelle, avec poivre et cacahouètes émondées ! Mais Calvino a pu chanter le souvenir de la chair humaine dans la cuisine mexicaine…

7/ - Quelle sont ta musique, ton film, préférés ?

Lancinant et syncopé, mélancolique et urgent, déconstruit et dissonant, bancal : Kas product, Marquis de Sade, L’Enfance éternelle, Darc, Saez, Hakola, Bauhaus, PIL, Siouxsee and the Banshees, Stranglers, Doors…

La Nuit du chasseur au pinacle ! A moins que…Enter the void… ou Koyaanisquatsi… ou Le Faucon maltais… ou Miracle en Alabama… ou Asphalt jungle…ou Another day in paradise… ou Les Contes de la lune vague après la pluie… ou Woman at war… ou Looking for Eric…ou L’Esquive… ou L’Armée des douze singes… ou A scanner darkly… ou La Chatte sur un toît brûlant… ou Dans la tête de John Malkovich… ou Dead man… ou Birdman… L’unique plus beau film du monde en tout cas !

Plus d’effet liste que de critère impératif…

8/ - Peux-tu recommander un site de poésie et expliquer ton choix ?

Vraiment compliqué de lire sur écran ! N’importe quel site de « classiques » avec un texte établi et sans faute d’orthographe fait l’affaire pour charger un classique…

9/ - Peux-tu parler de tes amours au présent ?

Les amours ne figurent pas dans le temps.

10/ - Dans le cours de ta jeunesse (16-25 ans), quels sont ou ont été tes principaux intérêts intellectuels ?

Faire un pas de côté.

11/ - est-il nécessaire de produire ? 

Produire quoi ?

12/ - Pour qui écris-tu de la poésie ?

Pour un amour, parfois. Pour moi, toujours. Le mot grandit le monde.