Le dépôt
VIDANGE [poèmes]
mort ainsi blanchi
vidé de soi enfantant crue une
ligne de faille
du corps sa route fantôme
broyé sourd nuée de javel
soleil blanc béquilles
corde nouée au cou
murs chaulés d'un feu acide
tomber au fond
sang du sabot ça grogne
l'étreinte brute du sol
coupant du sein son fruit amer
vertèbres stagne le vase calcaire
l'étang pneumatique
choc des parpaings leurs feux
douleur de l'air
solide cette maison les nerfs
se déchire haut silence du mur
l'orage bleu du cancéreux
cadence têtes dures
mine en vagues d'humeurs froides
s'éteindre enfin sourd
sans lumière chair obsolète ce lac fibreux
escarres bocal ça reste
au pire le seul chagrin
nage hors
l'imminence
en courbure
de chant
concassé
noir sol
rose vide
des amants
feu bas
plaine desséchée
corridor la mer cyclope
caillasse une grue erre
l'aiguille du poème
cercueil cassé dur
le mépris notre père ce sternum