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54 - ZOOM PLATH
Zoom sur Sylvia Plath (1932–1963)
Présentation
Sylvia Plath (1932–1963) est l’une des poétesses les plus influentes du XXe siècle, connue pour son œuvre intense, autobiographique et tragique. Son écriture, marquée par une langue précise et violente, explore des thèmes comme la dépression, la révolte féminine, la mort et la quête d’identité. Son recueil "Ariel" (publié à titre posthume en 1965) est considéré comme un chef-d’œuvre de la poésie moderne.
Née à Boston en 1932, Plath étudie à Smith College puis à Cambridge, où elle rencontre le poète Ted Hughes, qu’elle épouse en 1956. Leur relation tumultueuse et la dépression de Plath influencent profondément son œuvre. Elle se suicide en 1963, laissant derrière elle des poèmes d’une puissance rare, ainsi que le roman "The Bell Jar" (La Cloche de détresse), publié sous pseudonyme en 1963.
Contexte historique et littéraire
Plath écrit dans un contexte de changement social :
- Féminisme naissant : Les années 1960 voient l’émergence du mouvement féministe, et Plath est souvent considérée comme une figure précurseure de la poésie féminine engagée.
- Poésie confessionnelle : Avec des poètes comme Anne Sexton et Robert Lowell, Plath participe à un mouvement où l’intime devient politique.
- Influence du modernisme : Son style est marqué par des poètes comme T.S. Eliot et Dylan Thomas, mais avec une voix plus personnelle et crue.
Style et thèmes
L’œuvre de Plath se caractérise par :
- Une langue précise et violente : Elle utilise des images chirurgicales (couteaux, cicatrices) et des métaphores organiques (sang, os).
- Une exploration de la dépression : Ses poèmes sont souvent des cri de douleur, mais aussi des actes de résistance.
- Une dimension féministe : Elle dénonce l’oppression des femmes et célèbre leur force secrète.
- Un dialogue avec les mythes : Elle réinterprète des figures comme Médée ou Lady Lazarus pour parler de sa propre expérience.
Thèmes récurrents
- La dépression et la mort :
- Exemple : "Daddy" (1962), où elle exprime sa haine et son amour pour son père, tout en évoquant l’Holocauste.
- "Lady Lazarus" (1962), où elle se compare à un phénix resurgissant de ses cendres.
- La révolte féminine :
- Exemple : "The Applicant" (1962), une satire des rôles sociaux imposés aux femmes.
- La quête d’identité :
- Exemple : "The Moon and the Yew Tree" (1962), où elle explore sa relation avec la nature et la mort.
- La maternité et l’ambivalence :
- Exemple : "Morning Song" (1961), où elle décrit son ambivalence face à la naissance de son enfant.
Cinq poèmes complets ou extraits
"Daddy" (1962)
Source : Ariel (1965), Faber and Faber. Contexte : Un poème autobiographique et politique, où Plath exprime sa colère envers son père (mort quand elle avait 8 ans) et son mari, Ted Hughes.
Extrait :
You do not do, you do not do any more, black shoe in which I have lived like a foot for thirty years, poor and white, barely daring to breathe or Achoo. Daddy, I have had to kill you. You died before I had time—— marble-heavy, a bag full of God, ghastly statue with one gray toe big as a Frisco seal and a head in the freakish Atlantic where it pours bean green over blue in the waters off beautiful Nauset. I used to pray to recover you. Ach, du. In the German tongue, in the Polish town scraped flat by the roller of wars, wars, wars. But the name of the town is common. My Polack friend says there are a dozen or two. So I never could tell where you put your foot, your root, I never could talk to you. The tongue stuck in my jaw. It stuck in a barb wire snare. Ich, ich, ich, ich, I could hardly speak. I thought every German was you. And the language obscene an engine, an engine chuffing me off like a Jew. A Jew to Dachau, Auschwitz, Belsen. I began to talk like a Jew. I think I may well be a Jew. The snows of the Tyrol, the clear beer of Vienna are not very pure or true. With my gypsy ancestress and my weird luck and my Taroc pack and my Taroc pack I may be a bit of a Jew. I have always been scared of you, with your Luftwaffe, your gobbledygoo. And your neat mustache and your Aryan eye, bright blue. Panzer-man, panzer-man, O You—— Not God but a swastika so black no sky could squeak through. Every woman adores a Fascist, the boot in the face, the brute brute heart of a brute like you. You stand at the blackboard, daddy, in the picture I have of you, a cleft in your chin instead of your foot but no less a devil for that, no not any less the black man who bit my pretty red heart in two. I was ten when they buried you. At twenty I tried to die and get back, back, back to you. I thought even the bones would do. But they pulled me out of the sack, and they stuck me together with glue. And then I knew what to do. I made a model of you, a man in black with a Meinkampf look and a love of the rack and the screw. And I said I do, I do. So daddy, I’m finally through. The black telephone’s off at the root, the voices just can’t worm through. If I’ve killed one man, I’ve killed two—— the vampire who said he was you and drank my blood for a year, seven years, if you want to know. Daddy, you can lie back now. There’s a stake in your fat black heart and the villagers never liked you. They are dancing and stamping on you. They always knew it was you. Daddy, daddy, you bastard, I’m through.
Traduction française (extrait) :
Tu ne fais plus, tu ne fais plus, chaussure noire dans laquelle j’ai vécu comme un pied pendant trente ans, pauvre et blanc, à peine osant respirer ou éternuer. Papa, j’ai dû te tuer. Tu es mort avant que j’aie le temps — lourd comme du marbre, un sac plein de Dieu, statue monstrueuse avec un orteil gris gros comme un phoque de San Francisco et une tête dans l’Atlantique fantaisiste où il verse un vert haricot sur le bleu dans les eaux au large du beau Nauset. Je priais pour te retrouver. Ach, du. [...] Je ne suis pas Dieu mais une croix gammée si noire qu’aucun ciel ne pourrait percer. Toute femme adore un fasciste, la botte dans la figure, le cœur brutal d’un brutal comme toi. [...] Papa, papa, salaud, c’est fini.
"Lady Lazarus" (1962)
Source : Ariel (1965), Faber and Faber.
Extrait :
I have done it again. One year in every ten I manage it—— A sort of walking miracle, my skin bright as a Nazi lampshade, my right foot a paperweight, my face a featureless, fine Jew linen. Peel off the napkin O my enemy. Do I terrify?—— The nose, the eye pits, the full set of teeth? The sour breath will vanish in a day. Soon, soon the flesh the grave cave ate will be at home on me and I a smiling woman. I am only thirty. And like the cat I have nine times to die. This is Number Three. What a trash to annihilate each decade. What a million filaments. The peanut-crunching crowd shoves in to see them unwrap me hand and foot—— the big strip tease. Gentlemen, ladies, these are my hands my knees. I may be skin and bone, nevertheless, I am the same, identical woman. The first time it happened I was ten. It was an accident. The second time I meant to last it out and not come back at all. I rocked shut as a seashell. They had to call and call and pick the worms off me like sticky pearls. Dying is an art, like everything else. I do it exceptionally well. I do it so it feels like hell. I do it so it feels real. I guess you could say I’ve a call. It’s easy enough to do it in a cell. It’s easy enough to do it and stay put. It’s the theatrical comeback in broad day to the same place, the same face, the same brute amused shout: ‘A miracle!’ That knocks me out. There is a charge for the eyeing of my scars, there is a charge for the hearing of my heart—— it really goes. And there is a charge, a very large charge for a word or a touch or a bit of blood or a piece of my hair or my clothes. So, so, Herr Doktor. So, Herr Enemy. I am your opus, I am your valuable, the pure gold baby that melts to a shriek. I turn and burn. Do not think I underestimate your great concern. Ash, ash—— you poke and stir. Flesh, bone, there is nothing there—— a cake of soap, a wedding ring, a gold filling. Herr God, Herr Lucifer, beware beware. Out of the ash I rise with my red hair and I eat men like air.
Traduction française (extrait) :
Je l’ai encore fait. Une fois tous les dix ans, je réussis — Une sorte de miracle ambulant, ma peau brillante comme un abat-jour nazi, mon pied droit un presse-papiers, mon visage sans traits, fin comme du linge de Juif. Détache la serviette. Ô mon ennemi. Est-ce que j’effraie ? — Le nez, les orbites, la denture complète ? L’haleine aigre disparaîtra en un jour. Bientôt, bientôt, la chair que la tombe a dévorée sera de nouveau à moi et moi, une femme souriante. J’ai seulement trente ans. Et comme le chat, j’ai neuf vies à perdre. C’est la troisième. Quelle ordure d’anéantir chaque décennie. Un million de filaments. La foule croqueuse de cacahuètes se presse pour voir comment on me dénoue mains et pieds — le grand strip-tease. Messieurs, dames, voici mes mains, mes genoux. Je ne suis peut-être que peau et os, néanmoins, je suis la même, la même femme. La première fois, j’avais dix ans. C’était un accident. La deuxième fois, j’ai voulu tenir jusqu’au bout et ne pas revenir. Je me suis refermée comme une coquille. Ils ont dû m’appeler, m’appeler, et décoller les vers de moi comme des perles collantes. Mourir est un art, comme le reste. Je le fais exceptionnellement bien. Je le fais pour que ça fasse l’enfer. Je le fais pour que ça paraisse réel. On pourrait dire que j’ai un don. C’est assez facile à faire dans une cellule. C’est assez facile à faire et rester là. C’est le retour théâtral en plein jour au même endroit, au même visage, au même brute qui ricane : « Un miracle ! » Ça me scie. Il y a un prix pour voir mes cicatrices, il y a un prix pour entendre mon cœur — il bat vraiment. Et il y a un prix, un prix très élevé pour un mot ou un toucher ou un peu de mon sang ou un morceau de mes cheveux ou de mes vêtements. Alors, alors, Herr Doktor. Alors, Herr Ennemi. Je suis votre œuvre, je suis votre bien précieux, le bébé en or pur qui fond en un cri. Je me retourne et brûle. Ne croyez pas que je sous-estime votre grande préoccupation. Cendres, cendres — vous remuez et tournez. Chair, os, il n’y a rien là — un pain de savon, une alliance, une dent en or. Herr Dieu, Herr Lucifer, attention attention. De mes cendres je me relève avec mes cheveux rouges et je mange les hommes comme de l’air.
"Ariel" (1962)
Source : Ariel (1965), Faber and Faber.
Texte intégral :
Stasis in darkness. Then the substanceless blue pour of tor and distances. God’s lioness, how one we grow, pivot of heels and knees! The furied wheels of my mind spin off. The child’s cry melts in the wall. And I am the arrow, the dew that flies suicidal, at one with the drive into the red eye, the cauldron of morning.
Traduction française :
Stase dans l’obscurité. Puis le bleu sans substance déversement de porte et de distances. Lionne de Dieu, comme nous grandissons, pivot des talons et des genoux ! Les roues furieuses de mon esprit s’envolent. Le cri de l’enfant fond dans le mur. Et moi, je suis la flèche, la rosée qui vole suicidaire, une avec l’élan vers l’œil rouge, le chaudron du matin.
"Tulips" (1962)
Source : Ariel (1965), Faber and Faber.
Extrait :
The tulips are too excitable, it is winter here. Look how white everything is, how quiet, how snowed-in. I am learning peacefulness, lying by myself quietly as the light lies on these white walls, this bed, these hands. I am nobody; I have nothing to do with explosions. I have given my name and my day-clothes up to the nurses and my history to the anesthetist and my body to surgeons. They have propped my head between the pillow and the sheet-cuff like an eye between two white lids that will not shut. Stupid pupil, it has to take everything in. The nurses pass and pass, they are no trouble, they pass the way gulls pass inland in their white caps, doing things with their hands, one just the same as another, so it is impossible to tell how many there are. My body is a pebble to them, they tend it as water tends to the pebbles it must run over, smoothing them gently. They bring me numbness in their bright needles, they bring me sleep. Now I have lost myself I am sick of baggage—— my patent leather overnight case like a black pillbox, my husband and child smiling out of the little silver frame; these are the trouble spots, the pus that dilutes our piety. And I am a nun now, I have never been so pure. I didn’t want any flowers, I only wanted to lie with my hands turned up and be utterly empty. How free it is, you have no idea how free—— the peacefulness is so big it dazes you, and it asks nothing, a name tag, a few trinkets. It is what the dead close on, finally; I imagine them shutting their mouths on it, like a Communion tablet. The tulips should be behind bars like dangerous animals; they are opening like the mouth of some great African cat, and I am aware of my heart: it opens and closes its bowl of red blooms out of sheer love of me. The water I taste is warm and salt, like the sea, and comes from a country far away as health.
Traduction française (extrait) :
Les tulipes sont trop excitées, c’est l’hiver ici. Regarde comme tout est blanc, silencieux, enseveli sous la neige. J’apprends la paix, allongée seule, tranquillement comme la lumière repose sur ces murs blancs, ce lit, ces mains. Je ne suis personne ; je n’ai rien à voir avec les explosions. J’ai donné mon nom et mes vêtements de jour aux infirmières et mon histoire à l’anesthésiste et mon corps aux chirurgiens. [...] Et je suis une nonne maintenant, je n’ai jamais été si pure. Je ne voulais pas de fleurs, je voulais seulement rester les mains tournées vers le haut et être totalement vide. Comme c’est libre, tu n’as pas idée comme c’est libre — la paix est si grande qu’elle t’étourdit, et elle ne demande rien, une étiquette, quelques babioles. C’est ce sur quoi les morts ferment les yeux, finalement ; je les imagine fermant leurs bouches dessus, comme une hostie. Les tulipes devraient être derrière des barreaux comme des animaux dangereux ; elles s’ouvrent comme la gueule d’un grand chat africain, et je suis consciente de mon cœur : il s’ouvre et se ferme son bol de fleurs rouges par pur amour de moi. L’eau que je goûte est tiède et salée, comme la mer, et vient d’un pays aussi lointain que la santé.
"Edge" (1963)
Source : Ariel (1965), Faber and Faber.
Texte intégral :
The woman is perfected. Her dead body wears the smile of accomplishment, the illusion of a Greek necessity. Flowers in her hair, a nameless grace, as she is gathered to the gods. She has folded them back into her body as petals of a rose close when the garden stirs and odors leap from the soil. The children’s faces are calm, their bodies relaxed in sleep, their bright hair dries in the wind. She has done with them. The black telephone’s off at the root, the voices just can’t worm through.
Traduction française :
La femme est parfaite. Son corps mort porte le sourire de l’accomplissement, l’illusion d’une nécessité grecque. Des fleurs dans ses cheveux, une grâce sans nom, alors qu’elle est rassemblée vers les dieux. Elle a replié les enfants en elle comme des pétales d’une rose qui se referme quand le jardin s’agite et que les odeurs jaillissent du sol. Les visages des enfants sont calmes, leurs corps détendus dans le sommeil, leurs cheveux clairs sèchent dans le vent. Elle en a fini avec eux. Le téléphone noir est coupé à la racine, les voix ne peuvent plus se faufiler.
Pourquoi Sylvia Plath est-elle une figure majeure ?
- Une voix féminine révolutionnaire :
- Plath a brisé les tabous en parlant de dépression, de sexualité et de révolte féminine dans une époque où ces sujets étaient souvent silencés.
- Son œuvre a influencé des générations de poétesses féministes (ex. : Anne Carson, Sharon Olds).
- Un style unique :
- Mélange de précision chirurgicale et de lyrisme explosif.
- Utilisation de métaphores organiques (sang, os, fleurs) et de rythmes obsédants.
- Une œuvre hantée par la mort :
- Ses poèmes explorent la mort comme libération et comme échec, avec une honneteté brutale.
- "Ariel" est souvent lu comme un adieu poétique avant son suicide.
- Un héritage controversé et puissant :
- Son œuvre a été mythifiée après sa mort, mais aussi critiquée pour son côté sombre.
- Elle reste une référence majeure pour les poètes contemporains.
Bibliographie sur Sylvia Plath
1. Œuvres principales
- Plath, Sylvia (1960). The Colossus. Londres : William Heinemann.
- Plath, Sylvia (1963). The Bell Jar (sous le pseudonyme Victoria Lucas). Londres : William Heinemann.
- Plath, Sylvia (1965). Ariel. Londres : Faber and Faber.
- Plath, Sylvia (1981). The Collected Poems. Londres : Faber and Faber. (Édition complète de ses poèmes, prix Pulitzer à titre posthume en 1982.)
- Plath, Sylvia (2000). The Unabridged Journals. Londres : Faber and Faber. (Journaux intimes, révélant sa pensée et son processus créatif.)
2. Correspondance et écrits personnels
- Plath, Sylvia (1975). Letters Home. Londres : Faber and Faber. (Correspondance avec sa mère.)
- Plath, Sylvia (2017). The Letters of Sylvia Plath. Londres : Faber and Faber. (Lettres complètes, éditées par Peter K. Steinberg et Karen V. Kukil.)
3. Études critiques et biographies
- Hughes, Ted (1998). Birthday Letters. Londres : Faber and Faber. (Recueil de poèmes où Hughes répond à Plath, 35 ans après sa mort.)
- Wagner-Martin, Linda (1987). Sylvia Plath: A Biography. New York : St. Martin’s Press. (Biographie complète.)
- Steinberg, Peter K. (2004). Sylvia Plath. Londres : Chelsea House. (Analyse de son œuvre et de sa vie.)
- Kukil, Karen V. (2019). The Unabridged Journals of Sylvia Plath. Londres : Faber and Faber. (Édition annotée de ses journaux.)
- Axelrod, Steven (1992). Sylvia Plath: The Wound and the Cure of Words. Baltimore : Johns Hopkins University Press. (Étude de son style et de ses thèmes.)
- Bundtzen, Lynda K. (2001). The Other Ariel. Amherst : University of Massachusetts Press. (Analyse des poèmes inédits de Plath.)
- Middlebrook, Diane (2003). Her Husband: Hughes and Plath – A Marriage. New York : Viking. (Étude de la relation entre Plath et Ted Hughes.)
4. Ressources en ligne
- The Sylvia Plath Archive : www.sylviaplath.info (Site dédié à sa vie et son œuvre, avec des manuscrits et des analyses.)
- Poetry Foundation : www.poetryfoundation.org (Biographie, poèmes et articles critiques.)
- British Library : www.bl.uk (Manuscrits et enregistrements audio de Plath lisant ses poèmes.)
- France Culture : Émissions sur Plath, notamment "Sylvia Plath, la poésie comme survie" (2018). (Lien : www.franceculture.fr)
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Où trouver ses œuvres ?
En librairie (France/Québec)
- Librairie Shakespeare and Company (Paris) : Pour les éditions anglaises.
- Librairie Gallimard (Paris) : Pour les traductions françaises.
- Librairie Olivieri (Montréal) : Pour les éditions bilingues.
En ligne
- Amazon.fr ou Fnac.com : Pour Ariel et La Cloche de détresse en français.
- Decitre.fr : Pour les études critiques (ex. : Sylvia Plath: A Biography).
En bibliothèque
- Bibliothèque nationale de France (BnF) : Pour les traductions françaises et les études critiques.
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) : Pour les éditions bilingues.